Orchestre d'Accordéons de Lyon
JEAN COTTE
JEAN COTTE
Obsèques Jean Cotte, 30 novembre 2020
Jean est entré dans la formation de Roger Poujol en 1959. L’orchestre avait 7 ans, Jean était un jeune homme de 24 ans. Dès 1960 il participait à la coupe nationale de l’ORTF, que l’orchestre remportait brillamment cette année-là.
Exigences de la vie professionnelle obligent, il en est parti en 1963. Mais cet ensemble, dont il est à ce jour le plus ancien membre, est toujours resté dans son coeur. 30 ans plus tard, en 1993, après le 40e anniversaire de l’orchestre, Jean a repris sa place auprès des musiciens. Durant les 20 années à venir il allait occuper avec une assiduité sans faille son poste en 4e voix.
Dans un orchestre d’accordéons les 4e voix n’occupent pas le devant de la scène. Pourtant leur rôle est primordial, essentiel, car les 4e assurent le soutien harmonique sans lequel la musique paraît fade et sans relief. Et donc, si je puis m’autoriser cette comparaison, je dirai que Jean était un homme harmonieux et essentiel.
Ayant posé son accordéon en 2012, après le concert du soixantenaire, Jean n’a pas pour autant quitté l’orchestre. Il a créé et géré avec une grande maîtrise informatique le site Internet de l’OAL, qu’il tenait à jour avec une rigueur exemplaire et beaucoup d’enthousiasme. Ses connaissances techniques et du monde artistique l’ont également amené à être la mémoire de l’orchestre : présent à tous les concerts, il en assurait la prise de son à partir de laquelle il
s’occupait de la gravure des disques, ainsi que les films et photos que l’on pouvait dès le lendemain retrouver sur le site. Multi-tâches, il a aussi assuré la présentation des oeuvres lors des concerts pendant que son épouse Marie-Claude s’occupait de la billetterie et des costumes. Tout ceci avec douceur, gentillesse et humilité. Jean, tu étais un homme discret, profondément gentil et efficace, apprécié de tous. Ce jeudi 19 novembre tu étais avec nous pour cette visio-conférence hebdomadaire qui remplace nos répétitions durant cette période où nous sommes privés de musique. Le lendemain vendredi
tu nous envoyais, accompagnée comme toujours d’un petit mot gentil, la photo-souvenir de la capture d’écran. Trois jours plus tard tu nous quittais, discrètement, sans bruit, pour un voyage où, nous n’en doutons pas, tu seras accompagné par cette musique que tu as si bien servie.
Merci Jean, les souvenirs de ton dévouement, de ta bienveillance, de ta gentillesse, nous aideront, nous obligeront à poursuivre le chemin.
Texte par Gérard PAIRE, lu aux obseques